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La Fête ô Tarés – Jour 1

La Fête Ô Tarés Day 1 - Le Carré programme, la soirée s'emballe

Les copains de Squares ouvrent le premier soir de la Fête Ô Tarés, à Saint-Sauveur, et c'est peu dire que la progression est rapide pour eux. En à peine 6 mois de prise en main musicale, ils en arrivent à ouvrir sur une belle scène, ça sent bon pour eux !

Pas plus impressionnés que ça en plus, à l'aise sur scène. Bien sûr, on sent un peu de manque de bouteille, dans le dialogue avec le public, les échanges entre les morceaux, le style lui-même, qui, quoique de jolie facture et bien exécuté, manque d'un poil de personnalité. Leurs compos très pop gagneraient sans doute en muscles que ça ne choquerait personne, car les Squares ont d'ores et déjà le son, le vieux, celui qui sent la poussière de la route (on ne peut que regretter qu'ils n'aient pas joué leur reprise des Doors, déjà plus proche d'un registre rock/garage/ce-que-vous-voulez qui leur sied parfaitement. Mais "les nouvelles compos sont plus rentre-dedans" dixit tout le groupe à qui je n'arrête pas de bassiner les vertus du wok 'n woll. On a hâte d'entendre ça, d'autant plus que leurs projets à venir sont alléchants : le 16 juin au Splendid pour le Wolfest, "un projet de plusieurs vidéos, calées sur nos enregistrements", un nouveau passage acoustique sur Le Mouv' et de nombreuses dates à la rentrée. Rock on Boys !

L'éclectique programmation du Carré des Halles ne fait que confirmer que c'est une institution lilloise pour le "rock" le plus varié. Les Ed Wood Jr, duo guitare/voix/claviers - batterie, envoient un math-rock tout en finesse, même quand ça savate. Leurs morceaux alternent souvent passages très doux, utilisant de nombreuses boucles pour permettre au guitariste d'ajouter du clavier, ou un peu de chant. Les circonvolutions des structures évolutives nous ramènent par de longues montées de tension à de méchants gros riffs bien saccadés. Les deux extrêmes du groupe témoignent de sa virtuosité et façonnent une ambiance à la fois introspective et intimiste. Leur live était un peu en-dedans, un peu trop concentré, et c'est dommage. On peut toutefois parier que leurs problèmes de son récurrents ne les ont pas aidés, vu la complexité de leurs lignes.

Freddy prend la main pour Bob Log III 
C’est régulièrement que l’américain Bob Log III vient dans le coin (La Péniche, Les Nuits Secrètes 2011, La Cave aux poètes…) brusquer nos petites oreilles pour notre plus grand plaisir. Combinaison intégrale à paillettes et casque de moto en place, le One-man-Band n’a besoin de personne pour motiver les troupes. Une boite à rythme surexcitée, une technique de slide à faire pâlir Eric Sardinas et des paroles que lui seul comprend derrière son combiné-micro, ça nous casse la tête et on aime ça. Un petit tour sur ses genoux sur la poétique « Shit on my leg », et c’est au tour de Guitar Wolf d’enflammer le Bistrot de Saint-sô désormais plein à craquer.

Les japonais de Guitar Wolf ferment le bal. A cette heure-là, avec l'alcool engrangé, le punk rock des nippons avait toutes les chances de passer. Disons que ça ressemblait à du Ramones accéléré. Bon. Que ça jouait fort, et que ça a plu. Que leurs dégaines étaient assorties à leurs cheveux, noirs. Pas grand-chose de plus en fait, basique et efficace, ça envoie, ça pose un peu et ça mâche ses paroles comme tous les groupes de rock du monde. Day 1's over.

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