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Les Ardentes [Jour 1]

Les Ardentes, 3ème édition, Liège, 56 000 personnes en quatre jours. Avec brio et culot, le ‘petit’ festival wallon fait face à deux de ses concurrents les plus renommés, Dour et Werchter, pour ne citer que ceux là. Une programmation éclectique, riche et variée ; de l’électro pure au rock dur et crasseux, en passant par le rap ou encore le jazz. Taillé pour plaire, les Ardentes auront donc conquis un peu plus le cœur et les oreilles des Belges (la grande majorité du public) mais aussi de nombreux français déplacés pour l’occasion.

Qui dit festival, dit camping (‘évidemment’ me direz-vous), et la jeunesse du festival s’en ressent : camping plein le premier jour, d’où la nécessaire réaction des organisateurs qui ont du trouver le moyen de loger les quelques 3000 campeurs.

Pour ce qui est du temps, la pluie au rendez-vous n’a pas manqué un jour. La boue a donc elle aussi fait son apparition et a rapidement gagné le camping, le site du festival, les backstages et la plupart des pantalons. A grand renfort de sable et dalles en plastique, les organisateurs ont tenter de rendre praticable le remarquable site des Ardentes, installées le long du canal Albert et la Meuse ; et, heureusement, des éclaircies ont réconcilié la foule et la grande scène.

Il faut souligner l’intelligente programmation en alternance. Le premier soir, assez ouvert, avec ses têtes d’affiches internationales, de Cypress Hill à Laurent Garnier en passant par Siouxie, The Do et Sébastien Tellier. Le deuxième quant à lui réservé à l’électro, Dave Clarke, Booka Shade, Goose, M.A.N.D.Y ou encore Derrick May. Le samedi incarné l’esprit même du festival, un mélange sulfureux des beats électro de Calvin Harris (trop rare pour le moment), des riffs langoureux des Kills, de la claque Mars Volta (concert qui a fait le plus de bruit, dans tous les sens du terme), de la soul de Nneka, du rap affolant des Puppetmastazz et Sage Francis ou celui plus posé de Dizzee Rascall et The Streets ; le Groove Armada entamant la nuit, conclue vers 6h par les Crookers et Bloody Beetroots. Le festival se clôturant sur un mélange assuré de plaire au public belge, du rock d’Arno, de Daniel Darc et Bashung, sans oublier la démonstration de Dionysos. Les Ardentes termineront en apothéose par les Dandy Warhols.

Bien sûr une telle qualité de programmation n’est pas possible sans faire des dommages collatéraux, saluons donc les prestations guimauves de Yelle, Yael Naim, Liars, Empyr ou encore Nicole Willis, etc...
Avec une programmation alternant grand public et artistes plus pointus, les Ardentes ont prouvé qu’elles avaient un potentiel immense. Reste plus qu’à espérer qu’elles ne céderont pas sous le poids des Live Nation et autres rouleaux compresseurs dans le petit monde des festivals.
 

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