Jeudi 29 Juin 21h, les Eurockéènnes de Belfort ne commencent que le lendemain mais pourtant le camping gratuit prévu pour accueillir les 96 000 festivaliers est déjà bien rempli. Nous on arrive à la bourre, pris dans un orage sur la route.
Quelle joie d’arriver sur le site est de voir que le soleil est déjà là ! Quelle déception de voir que la tente que l’on doit monter nécessite une formation technique initiale…
Vendredi 30 Juin 10h, le soleil tape trop fort, impossible de prolonger notre nuit. Le camping fini de se remplir : ça parle Néerlandais, Allemand, Anglais… on reconnaît l’accent belge, l’accent du Sud, des Alsaciens s’interpellent… dans le parking, les plaques d’immatriculation viennent de partout !
On fini de s’installer, on commence à vider les glacières et à 17h45 on est prêt pour Anaïs. En arrivant sur le site de Malsaucy on entend des gros cris rauques. « C’est Gojira ? » demande un festivalier… Non, c’est le phénomène Anaïs en plein trip Metal Hardcore.
Pendant tout son Cheap Show, Anaïs prend le rôle de personnages, parfois fragiles, souvent drôles. Elle s’auto-sample avec une pédale à ses pieds et sa voix devient un instrument. Anaïs prend tous les styles pour exprimer ses idées et aborder ses thèmes : un morceaux Hip Hop, un trip Metal Hardcore, une session Blues, quelques titres Pop… Enormément de monde s’est déplacé pour ce premier concert sur la Grande Scène. Moi je repars avec le sourire et la satisfaction d’avoir assister à un très bon moment.
18h30, j’veux pas louper Seun Kuti, l’un des fils de l’inventeur de l’Afrobeat. Fela’s Egypt 80 l’accompagne : 14 musiciens en tenue traditionnelle africaine sont sur scène. Le spectacle est magnifique ! Un Funk Originel mélangé à des polyrythmiques africaines et de longues impro Jazzy, comme le faisait déjà Fela Kuti, mais Seun rajoute une touche plus moderne Hip Hop. On assiste à une démonstration de saxophone ! Les solistes se relaient, les zicos alternent aux instruments. Ça y’est j’suis au cœur des Eurock, au cœur d’un festival de musiques où se côtoient artistes confirmés et jeunes talents, où se mêlent tous les styles musicaux et toutes les influences. Big up à Seun Kuti & Fela’s Egypt 80 !!!
J’me fait traîner jusqu’à la grande Scène. Deftones s’apprête à y jouer. Moi perso, j’ai envie d’aller voir autre chose. Deftones j’les ai déjà vu, j’les ai déjà entendu, et à vrai dire j’écoute moins de Metal que n’importe quel autre style musical. Tous les gros fans sont là. La scène est encore vide mais on sent déjà une pression s’installer. Une collection de guitares et de basses est suspendue sur des pieds. C’est sur ça en impose déjà.
Deftones est maintenant sur scène et son public au septième ciel (faut entendre les cris proches de la jouissance !). On commence par Battle Axe (si je ne m’abuse). Chino utilise toute la scène, quand sa voix monte il s’élance sur une espèce de tremplin en milieu de scène. On assiste aux premiers slams du week end et surtout au premier pogo, qui je pense sera le plus gros du festival. Le public presque en entier se bouscule au rythme des Deftones. Je ne regrette pas du tout d’y être allé. Quel concert !!
Pause générale, il est temps d’aller s’acheter des jetons boissons…
On poursuit sous le Chapiteau, les jeunots d’Artic Monkeys mettent le faya ! On se retrouve tout derrière, là où on peut encore trouver de la place pour danser. Le Pop Rock authentique du groupe donne envie de bouger et de danser. Personne ne se retient. J’ai pas vu grand-chose mais ce que j’ai entendu m’a bien plu.
Repause, on entend Dionysos au loin. Ça sonne Punk Pop apparemment…
23h, c’est l’heure de Damian Marley. A l’héritage musical de son père, Jr Gong rajoute une vibe Hip Hop, des breakbeats, une touche Ragga Dancehall… Y’a pas à dire, il s’est mettre le feu ! J’l’ai découvert en featuring sur le dernier album de Cypress Hill, mais de le voir en live mettre le faya comme lui et ses musiciens ont su le mettre… Ahhh… très bon moment musical du week end.
Après toute cette bonne vibe et cette énergie, difficile d’adhérer à la platitude des titres joués par The Strokes. Ceux qui m’accompagnaient et ceux qui m’entouraient dans le public vous diront le contraire, mais j’ai vraiment du mal avec leur Rock Garage et la nonchalance du chanteur.
2h30. Le Phénomène Daft Punk est sur la Grande Scène. La déco a été changée pour l’occasion. Faut dire que ces 2 frenchies mondialement connus ne sont pas revenus en France depuis 98. Espérons qu’ils vont à nouveau porter chance à l’équipe de France… hé hé…
Le duo apparaît dans son habituel costume de scène, casque robotique sur la tête. Leur live Electro – Techno – House d’entant se voit rafraîchis par du Rock et de la Pop moderne. Le public est au taquet, moi aussi, et pourtant je ne partais pas confiant…
On rentre terminer la fête au Camping… Cool nos glacières sont encore fraîches et pleines !
