Dès 9h le soleil tape sur les tentes. La journée se passera à l’abri d’un parasol entre "commatage" et somnolence… Les maillots bleus sont de sortis, les festivaliers et nous les premiers sommes en quête d’une information sur la présence ou non d’un écran géant pour voir le match France – Brésil. Apparemment, seules 2 TV de 50 cm seraient succeptibles de diffuser le match…
On arrive sur le site du Festival vers 18h. On tombe en plein Sound System de Dj Asher Selector accompagné de Fidel Nadal & Jahcoustix. Roots Vibes !!! ça tombe bien, personnellement je ne suis pas encore d’attaque… Dommage que les MCs ne peuvent pas s’empêcher de l’ouvrir à tout bout de chant pour les habituels « jah, Iree et compagnie… ».
20h, direction la Grande Scène pour assister au concert de Morrissey. On nous met une musique d’attente. Morissey se met à jouer. Ça reste très plat. Même la musique d’attente sonnait mieux.
Il nous faut un truc qui bouge ! Des textes à la française sur un morceau de Samba !
Tout le monde prend place devant un écran géant de 50 cm, le coup d’envoi est lancé. La suite on la connaît, il n’y a qu’un seul brésilien sur le terrain, il est chauve et porte le numéro 10 chez les Bleus.
On l’emporte avec le sourire. Vite faut enchaîner les concerts !
Direction la Grande Scène pour les anglais de Depeche Mode. Le public est très très nombreux. Les fans sont présents. Le staff jette à la foule des milliers de battonnets phosphorescents pour alimenter l’ambiance. On reste cependant dans un délire assez sombre. Les morceaux sont en crescendo au niveau du rythme et de la puissance. Je reste sur ma fin sur chaque titre. Ça démarre, ça monte, ça monte, puis ça redevient plat. Dave Gahan met tout c’qu’il a pourtant, mais après une victoire des Bleus sur les brésiliens, il en fallait beaucoup plus.
J’pars avant la fin rejoindre La Plage et La Caution. Un peu de Hip Hop histoire de recharger mes batteries.
Hi-Tekk et Nikkfurie ont un flow bien particulier. Leur Hip Hop sonne Abstract, voire Electro. Je ne suis pas le seul à adhérer, le public est ravi. Les titres de leur dernier double album s’enchaînent
Avant de partir, les 2 MCs enlèvent leur T-shirt pour montrer fièrement leur maillot bleu de l’équipe de France. P’tite dédicace aux bleus et on repart pour leur hymne « Thé à la Menthe ».
Je retourne rejoindre mes potes au Chapiteau pour voir Katerine. Ça fait plaisir de voir des artistes français "partir en vrille" comme Katerine et ses Little Rabbits savent le faire. Katerine reprend ses morceaux en pur Rock n’Roll, parfois Punk même. Il met une ambiance explosive sous le Chapiteau. Le public reprend en cœur « On est tous des imbéciles ! ». Katerine lance « Et 1, et 1, et 1-zéro !! ». Katerine prend son pied sur scène, comme nous dans le public. Même mes potes réticents au départ vont s’acheter l’album.
1h25. On file voire Coldcut, les célèbres fondateurs de Ninja Tune. On assiste alors à un véritable show audio-visuel. Pendant les morceaux Abstract Hip Hop & Electro, de magnifiques visuels sont projetés sur des écrans géants. Même le but de Thierry Henry face au Brésil est diffusé.
Jonathan More et Matt Black prennent tous les courants du moment et en font la synthèse grâce à leur solide expérience dans la musique et à leur savoir-faire exceptionnel. (je sais, j’ai déjà utilisé cette formule pour mon premier report sur Coldcut, en Mars à l’Aéronef !).
Pour terminer la soirée je retourne à La Plage. Hip Hop Electro avec Spank Rock ! Signé sous Big Dada, la branche Abstract Hip Hop de Ninja Tune, on reste dans la tonalité de Coldcut. Le mélange des genres sur un beat Hip Hop est radieux. Mélodies Pop Electro, Gimmicks Funk, groove syncopé… de quoi avoir sérieusement envie de bouger.
Retour au camping. Je termine la nuit au rythme des joueurs de percu qui se sont regroupés au milieu des tentes et au tour d’un feu. Le jour est largement levé quand je regagne ma tente…
