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Les Nuits Secrètes – Jour 2

Sur le trajet, entre Lille et Aulnoy-Aymeries, la pluie tombe et les nuages sont de plus en plus sombres… Ça va pour un mois de Novembre ! C’est pas comme si on avait été en pleins mois d’Août…


>> Holden au Village :

Une guitare sèche, une guitare électrique discrète, Holden livre un son volontairement intimiste au regard de ces paroles. La chanteuse, Armelle Pioline, a une voix enivrante et sensuelle, largement mise en avant et en parfaite adéquation avec les textes parfois abstrait du groupe. « Je ne suis plus la fille qui voulait se taire, je ne suis plus la plus impopulaire ! » chante Armelle… L’atmosphère musicale douce et calme a parfaitement convenu par ce dimanche pluvieux. Dommage par contre que la guitare électrique soit un peu trop effacé sur scène, la guitare sèche prend un peu trop le pas… A découvrir lorsque l’on a besoin de tranquillité.

 


>> Mademoiselle K au Village :

Le Rock électrifié de Mademoiselle K contraste nettement avec le style épuré de Holden. « Katerine », la chanteuse, ne mâche pas ces mots : ces chansons se veulent revendicatrices, sans pour autant tomber dans les clichés. Le rythme des pistes est très bien dosé, sans temps mort mais sans exagération trop « rock ». Melle K prend plaisir à placer dans ces chansons quelques petits cris qui passent très bien, le public accroche. La meilleure illustration est la piste « Ca me vexe », le single du groupe (en écoute sur le Mouv’ et sur leur site).
Parfois, il faut le dire, Katerine en fait un peu trop : je doute que les grossièretés entre les pistes passent bien avec l’ambiance un peu « familiale » de ce dimanche après-midi. Sans doute, Melle K aurait-elle mérité une programmation plus tardive, avec un public plus adapté à son style abrasif. Cette familiarité révèle aussi un groupe encore jeune, quelques problèmes d’accordages le prouvent. Néanmoins, ces « breaks » involontaires ont été très bien gérés puisqu’on a eu droit à une présentation plutôt réussie des membres du groupe.
Mention spéciale pour la toute fin du concert, un morceau (dont on aimerai connaître le nom !) qui commence très calmement, puis monte en intensité progressivement, jusqu’à l’explosion où Melle K reprend la parole en force. Un morceau proche de ce qu’on a pu entendre sur la dernière piste du CD de Kaolin, « Caraïbes ».
Mademoiselle K devrait faire un bout de chemin, c’est un groupe à suivre, c’est sûr…


>> Radio Chango Sound System sur la Grande Scène :

Les bonnes vibrations du sud, de l’Espagne, du Mexique, du Brésil ! Radio Chango, c’est jaune, rouge et vert ! Ca respire et transpire le bon son ensoleillé. On se laisse bercer par ses rythmes latins et chauds, et par ce temps pluvieux, c’est plus que bienvenu. Et puis, voir des DJs avec le sourire, alternant mix sur CD, platines et instruments variés, ça fait plaisir !

>> David Walters au Jardin : (par Quentin)

C’était la grande surprise de ce dimanche soir que le concert de David Walters. En effet, ce jeune auteur-compositeur est venu nous présenter son album sorti en février dernier. Peut être l’avez-vous déjà aperçu en première partie Daby Touré, Jamiroquai, Lenny Kravitz, Morcheeba, David Bowie ou encore des Négresses vertes. Si ce n’est pas le cas, je vous conseille vivement de ne pas le rater lors de sa prochaine performance dans le coin.
Auteur-compositeur, il interprète seul sur scène son répertoire sous influences afro caribéennes empreint de beats électroniques et de folk acoustique ; déposant un à un chaque son de ses morceaux sur sa pédale d’enregistrement qu’il maîtrise plus que parfaitement.
Utilisant tour à tour, sa voix en beat box, sa guitare ou encore des instruments chelou….
Cet artiste très cool et chaleureux a su se mettre le public, qui n’était pas très dense, dans sa poche malgré le temps et l’heure de son passage (début de soirée).


>> Datarock au Jardin :

Entre pop-rock et électro-hip-hop, difficile de classer Datarock. D’autant plus que la performance des trois messieurs du groupe est pour le moins psychédélique : tout trois vêtu de survêt rouges, ils invitent la foule à faire leur chorégraphie avec eux. Un instant on pourrait se croire dans un épisode de Bioman ! Pourtant, le son qui sort des amplis n’est lui pas une comédie et on prend plaisir à goûter à leur richesse musicale. Les trois norvégiens (et oui, c’est la sensation norvégienne du moment ! Venus comme Röyksopp de Bergen) prennent part au chant, deux s’affairent comme des beaux diables sur des guitares électriques alors que le troisième larron s’occupe du mix et de la boite à rythmes, le tout dans un ensemble très rock, bien construit et dansant. Dommage que le concert de Amadou et Mariam, en parallèle, aie vidé cette scène, il y a avait assurément avec ce groupe un bon potentiel de fête.


>> Israël Vibration au Jardin :

Le Jardin est plein, les célèbres Israël Vibration sont dans la place. Les classiques s’enchaînent. Faut dire que presque tous leurs morceaux sont des classiques ! Cela fait 3 ans qu’ils n’ont pas sorti d’album et les sets qu’ils proposent sont généralement les mêmes si ce n'est l'ordre dans lequel sont joués les morceaux ou le remplacement de quelques titres.
Roots Reggae ! Skelly & Wiss ne se déchaînent plus sur scène comme avant. La musique et leurs timbres de voix font beaucoup au succès de leur prestation. Les 2 chanteurs paraissent fatigués, Wiss a du mal à tenir sur ses béquilles, la courte durée de leur set et le rappel qu’il n’y aura pas viennent confirmer cette impression.

Review : Djay & Mike pour LLN.com
Photos : Djay, Mike & Quentin

>> La Bonaventure (de 1h à 6h) :

Les fans de reggae ne quittent pas le Jardin des oreilles, mais nous sommes plusieurs dizaines à nous diriger vers la Bonaventure. Seconde nuit qui s’annonce un peu moins bonne que la première, mais pourtant très surprenante.

La Grande Surprise c’est la présence de Konono n°1, superbe projet congolais. Une espèce de musique electronique jouée avec des instruments traditionnels. Un vent de fraîcheur et de sincérité souffle dans la salle. A la fois groovy, créatif, mélodique, répétitif, le public n’en demandait pas tant pour se lâcher complètement. Dans le public on aperçoit des guest-stars tels que les membres d’Islands et Señor Coconut…
Les lillois de Genjini apparaissent pour un live peut-être un peu redondant, mais le public avide d’électro dansante réagit très bien.
Dj Feadz, plus connu sous le nom de mr Oizo, est aussi de la « party ». Il mixe de bonnes choses. Il devient difficile de danser tant les jambes sont lourdes après deux nuits endiablées. On appréciera pourtant les passages durant lesquelles la voix de la délicieuse et très hype Uffie se laisse entendre…

Review sur la Bonaventure : Charly pour LLN.com

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