Alors qu’on n'y croyait plus, l’été a décidé de faire une entrée remarquée au Main Square d’Arras. C’est Twin Forks qui a l’honneur mais aussi la difficulté de chauffer les planches de la scène principale (Main Stage) pour ce premier jour de festival. Les spectateurs les plus ponctuels rassemblés devant la scène écoutent attentivement ce nouveau projet né en début d’année. Ce groupe de Folk américain a réussi à créer une petite ambiance. En parallèle, Balthazar est monté sur la Green Room, la deuxième scène de cet événement. Les uns se posent tranquillement dans l’herbe pour (re)découvrir ce groupe belge qui offre de beaux moments en live, les autres préfèrent discuter ou manger une glace. Pas facile de se concentrer, le beau temps dissipe la foule.
Haim prend le relais sur la Green Room. C’est la seule formation féminine de la journée, enfin pas exclusivement, les trois sœurs Haim sont accompagnées par un batteur. Ils nous font découvrir le premier EP familial intitulé « Forever ». On s’est laissé prendre au jeu des Américaines jusqu’à la fin du concert. Elles ont dégagé une belle énergie sur cette scène. On aimerait bien les revoir dans une salle lilloise.
Retour à la Main Stage pour voir Biffy Clyro en live. En chemin, on a croisé beaucoup de fans arborant un T-shirt à l’effigie de Green Day, mais aussi beaucoup de personnages amusants. C’était la journée du festival pour faire des rencontres improbables avec entre autres le grand Schtroumpf, un pingouin, les Color Men fidèles au rendez-vous, ou pour assister à des scènes irréelles : des fans de Jared Leto à l’époque de sa crête prendre la pose avec (Où est) Charlie qu’il vienne de repérer dans la foule.
C’est devant le décor de leur sixième album nommé « Opposites » et sorti en début d’année que les membres de Biffy Clyro jouent ce soir. Puisque c’est enfin l’été autant en profiter, ils jouent sans tee-shirt, dévoilant leurs nombreux tatouages (Regardez les photos de TomA). Pour revenir à la musique… on nous avait conseillé de voir en live ce trio anglais qui a déjà pas mal d’expérience en studio et sur scène. Il a l’habitude de jouer entre autres en première partie de Muse, comme le 26 juin dernier à Nice. On n’a pas du tout été déçu par Simon Neil, le chanteur, et les deux frères jumeaux Johnston (James à la basse et Ben à la batterie). Biffy Clyro a donné un concert tout en intensité. On préfère que Simon n’abuse pas de la puissance de sa voix lorsque le son devient plus lourd. Mais c’est notre révélation du jour sur la Main Stage. On a trouvé leur prestation plus spontanée et moins lisse que celle de Thirty Second To Mars.
On avait déjà vu le groupe de Jared Leto à l’Aéronef de Lille, on était donc curieux de voir ce que ça donnait en festival. Le gros show à l’américaine (jet de gros ballons, de confettis…) était bien, mais Jared a encore une fois abusé de ses talents d’acteur. Il nous charme toujours avec sa voix. Il nous touche avec ses petits sourires. Il tire les ficelles du show au bon moment, c’est évident. Alors on se dit qu’on a perdu notre innocence avec l’expérience, que le bel Américain ne peut plus nous avoir, on voit vraiment que tout est calculé, et pourtant si, on se laisse quand même prendre au jeu, c’est énervant, il nous fait craquer. Précisons : nous les filles. Laissons TomA en dehors de cette partie de la review.
Direction la Green Room pour le concert de la journée à ne pas rater : celui de Bloc Party. Le groupe a annoncé une fois de plus qu’il ferait une pause indéterminée après les festivals de cet été. Ils avaient déjà fait la même annonce en 2009, puis étaient revenus en 2012 avec l’album « Four ». C’est sur une jolie scène qu’on a pu profiter peut-être une dernière fois de la voix et de la présence scénique du chanteur Kele Okereke. Par rapport à leur passage en 2009 sur la Grand’Place d’Arras, on s’attendait à un set plus énergique. Mais c’était un beau concert pour le début de notre première nuit à Arras et peut-être notre dernier live de Bloc Party.
Mention spéciale à l’équipe de Deezer qui a fait circuler un énorme ballon au nom de la marque dans le public pendant ce concert. C’était le coup de pub le plus sympa du festival, il amusait le public, certains spectateurs semblaient même un peu frustrés de ne pas toucher le ballon.
On avoue qu’on a fait un très bref passage au concert de Green Day, histoire d’entendre en live deux ou trois chansons connues. Mais on n’a pas accroché. On était plutôt impatient de découvrir Enter Shikari programmé au Grand Mix le 16 novembre. Leur son décrit avant tout comme « post-hardore » aurait pu nous inciter à privilégier le concert de Green Day. Mais heureusement que notre curiosité l’a emporté, ces Anglais nous ont subjugués ! Dès son arrivée sur scène, Rou Reynolds nous intrigue. On se rend très vite compte qu’on va entendre un gros mélange de styles musicaux. On est resté scotché face au live explosif de ces Anglais. On avait parfois du mal à les suivre sur la scène. On s’est alors imaginé ce que ça allait donner au Grand Mix. Il risque d’y avoir une ambiance de folie si le public joue le jeu. On en reparle à la fin de cette année.
C’est sur la Main Stage que prendra fin notre première journée de Main Square avec le set très attendu de The Prodigy. Ils ont réchauffé cette première nuit d’été encore un peu fraîche. Leur musique Electro Punk s’est diffusée au moins jusqu’à Dainville, on n’a pas testé plus loin, on avait fait assez de kilomètres pour aujourd'hui.
