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Name 2006 – Installations numériques

Les festivaliers ayant profité des activités proposées par le NAME autour du festival ont pu découvrir un peu plus, l'univers de l'art numérique. Art Point M, collectif organisateur du festival, a cette année encore ouvert sa programmation sur cet univers encore parfois méconnu et peu démocratisé.

L'image numérique est le résultat de calculs effectués par ordinateurs créant une image capable d'intéragir avec celui qui la crée (le VJ par exemple) ou celui auquel elle est destinées (les spectateurs).
Dans l'art numérique, l'interactivité en temps réel avec le spectateur est quasi vitale. Il devient le recepteur et le finalisateur de l'oeuvre numérique interactive. L'interaction est permise grâce à des interfaces, comme une souris, un écran, ou des capteurs.

Objectifs 10 000 Portait « My NAME IS »
Lorsque l'oeuvre n'est pas directement interactive, on parle de participation du spectateur. L'oeuvre associe alors le spectateur à l'élaboration de l'oeuvre. Sur ce principe, Art Point M à remis en place cette année le projet « my name is ». Le défi : exposer sur le parvis de la place de l'Opéra, une galerie de portraits dont les modèles sont ceux qui ont bien voulu se prêter au jeu. Ainsi vous pouviez aller vous faire photographier avec votre carton portant votre « my name is... ».
Chacun y est allé de son petit grain de sel. Tout seul, par deux, vrai prénom ou pseudonyme, grimaçant ou très sérieux, c'est X portraits qui ont été tirés et collés cette année. Le défi était d'arriver à 10 000 photos
Un seul regret, l'oeuvre éphémère aurait pu l'être moins. Dimanche, le parvis de l'opéra avait déjà oublié l'opération du NAME. Beaucoup on du regretter de ne pas pouvoir s'apercevoir une dernière fois.

Chez Max Dormoy, l'electro-choc!
Lieu annexe phare du festival, notre piscine olympique se transformait cette année encore en boîte de sardines! Sirènes et autres Posséidons ont pu patauger aux sons des clapotis electronica de Dj Fhex. Trois écrans géants, animés par le mix d'image d'Aktaiôn, jouait avec les contratses. Chaud/froid, eau/feu, émerveillant les pupilles irrités par le chlore des nageurs amateurs de dos crawlé. Rien de nouveau pour ceux qui on retenté cette année l'expérience puisque la performance était animée par les mêmes artistes. Moi je faisais mon baptème et malgrè quelques coups de palme dus à la forte affluence, l'expérience était plutôt réjouissante.

Pour ceux que ce genre d'expérience aquatique intéresse, il existe un artiste, spécialiste mondial de la musique subaquatique : Michel Redolfi! Ce monsieur est membre de l'ACADAS (http://www.adacua.com/ ), Association de Développement des Activités Culturelles & Artistiques Subaquatiques. Lille avait eu le plaisir de le recevoir en 2004, où il avait présenter, chez Max toujours, son projet Ptyx.

Au Tripostal, la nuit durant, le festivalier pouvait s'offrir des pauses multimédia. Le premier et deuxième étages accueillaient le curieux dans les recoins numériques de leurs salles!

SPHERALEAS/ SCENECOSME
Une tente sphérique était plantée là. Pas question de s'assoupir! Sous la voûte, les spectateurs pouvaient créer une oeuvre collective, sonore et visuelle, grâce à des capteurs au sol. Chacun de ces capteurs déclenchait un son et une source lumineuse, créant une constellation mouvante et mélodieuse. La nuit des étoiles, en septembre, au chaud et en musique!

MESSA DI VOCE
Chantez, criez, agitez vous et voyez le résultat! Deuxième séjour lillois pour Messa di Vocce qui était présentée en décembre dernier au Fresnoy lors de l'exposition L'art de produire l'art. Cette installation, grand prix Ars Electronica 2004 est basée sur une interactivité vocale et gestuelle. Les castafiores et autres « vociférateurs » ont défilés toute la nuit pour tenter d'émettre les plus belles vocalises se transformant en bulles et autres formes visuelles.

KOKEELLISSEN ELEKTRONIIKAN SEURA
Des bidouilleurs géo-trouve-tout finlandais barbus proposaient de jouer sur leur console faite de brics et de brocs. Démonstration des créateurs et participation du spectateur. On est loin de l' « interdit de toucher » d'une expo traditionelle. Le spectateur doit plutôt se révéler touche à tout pour profiter pleinement de l'installation un peu folle mais bonne enfant.

NO COMMENT
La création de Fanny Bouyagui, patronne de Art Point M. Un cube, dont 3 faces sont composées d'écrans de 4m/8m et au sol, un quadrillage qui dirige les déplacements du spectateur. Un logiciel capte l'emplacement du spectateur dans l'espace et déclenche une boucle vidéo. Le visiteur devient une souris humaine et compose sa séquence sous l'oeil des autres spectateurs. J'ai eu la chance de pouvoir jouer à la souris. La création m'a enveloppée dans les images et ce fût un réel plaisir de jongler avec la base d'images tantôt d'actualités, parfois ridicules, plus ou moins légères, comme le coup de boule de Zidane que l'on pouvait interrompre d'un pas par l'effondrement des twin towers...une expérience que j'aurais réitérée s'il n'y avait pas eu la queue derrière moi!

D'autres installations étaient accessibles. Pam, une des plus grosses bases de données de vidéos d'art au monde était consultable sur place. En haut, on trouvait également des lits à baldaquins sur lesquels on pouvait s'affaler pour regarder des clips, des animations et autres courts-métrages.

Pas le temps de reposer ses sens, plein les yeux et plein les oreilles pour tous!
Et pour ceux qui auraient rater l'occasion de jouer à la souris dans les sphères de l'art numérique, scéances de rattrapage à Maubeuge et Dunkerque les week-ends prochains!

(retrouvez les auteurs de ces oeuvres numériques sur le site du festival www.lenamefestival.com)

Review : Alice pour LLN.com

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