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Peter Doherty + Marie Flore à l’Aéronef – Ground Zero

Pour ce live report, on en serait presque devenu aussi paresseux que Peter. Comme le leader des Babyshambles, il n’y avait pas l’envie, pas le désir de partage. Et puis raconter quoi ? A l’instar du chanteur controversé, nous ne ferons que bêtement le job. Ni plus, ni moins.

Pete Doherty a du génie en lui. Un excellent songwriting. Des compositions à l’efficacité brute. Mais ce soir, il n’aura réussi qu’à mettre en lumière les deux premières parties, brillantes. Lui ne restera que dans l’ombre d’une prestation (une nouvelle fois) calamiteuse.

Comme il est agaçant de voir un talent gâché aussi crûment. Des pains sur tous les morceaux. Des fausses notes désagréables. Des mélodies dissonantes. Ce soir, la spécialité reste la dernière note qui fait bloing. Aïe. Après quelques verres de vin, le constat est sans appel : nous allons passer la soirée avec l’alcoolique. L’artiste est bien loin, trop embué dans les vapeurs de cigarettes.

Difficile de se dire qu’on ne pardonne rien aux jeunes débutants qui se loupent sur les planches. Une performance ratée, et c’est les sifflés assurés. Doherty, lui, quand il ne sait pas aligner trois accords, on l’applaudit. Étonnant. La rock n’ roll attitude, quelle belle invention tout de même ! Bref, Peter fait du Doherty et il agace. Constamment en sous régime, il en rajoute dans l’attitude et dans le je m’en foutisme permanent. Un fan lui envoie un chapeau ? Un coup de pied, et on enchaîne. Laborieusement, non sans avoir allumé une clope, tiré deux taffes pour la recracher, avec style.

Mais pour la faire aussi flemmard que Peter, on ne s’étendra pas davantage. De toute façon, « It’s only rock’n roll » .

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