Le cœur des Flandres a vibré ce samedi soir à l’occasion de la nouvelle édition du SAPI Festival, organisé par l’asso Bouche à Oreilles. Le public venu en grand nombre a pu apprécier une programmation éclectique sur deux scènes, des expositions d’art en tout genre et la bière de rigueur. Une recette parfaite pour un festival qui ne cesse de prendre de l’ampleur.
Le départ fut donné à Needs sur la scène découverte, le groupe de rock aux influences variées et riches en a profité pour mettre en jambe le public. Pas de temps à perdre, direction la grande scène pour DLGZ Rock 5tet, groupe lillois aux sonorités rock-dub qui a offert un set solide et puissant au public du festival grandissant et ébahi devant ce style musical unique et propre au groupe. Dans une alternance folle, c’est Black Soul & Little R qui prend d’assaut la petite scène, avec un reggae efficace et plein de promesses soutenu par la voix prenante de Little R.
On a compris l’enchaînement des concerts, et c’est J-Funk qui retourne le public sur la grande scène. Le groupe lillois a littéralement mis le feu au festival avec leur musique funk énergétique et dansante. Un pur plaisir. Manra prend le relais sur la scène découverte pour offrir un genre musical peu habituel dans les Flandres, un post-rock tout en contemplation. Les sonorités très aériennes emmenées par le duo de voix ont aussi bien charmé le public que l’intriguer. On apprécie toutefois l’ouverture du festival à d’autres styles.
Maskesmachine enchaîne sur la grande scène. Le groupe belge n’a eu qu’un petit accueil du public avec leur genre hybride et déjanté. Sur la petite scène, c’est au tour de 6Jack (ex Macadam Cowboy) de prendre place sur la scène et d’offrir encore avec un accueil mitigé, un rock dur et profond.
Les festivités reprennent alors sur la grande scène avec la prestation de Skarbone14, groupe de ska-punk belge, genre auquel le public du festival est habitué. Puissant, efficace, fou, leur set a rendu le public euphorique alors que la nuit est tombée depuis un moment sur les Flandres.
Autre genre sur la petite scène que le public local apprécie énormément, le punk-hardcore avec un groupe du coin Broken Arms. Jamais la tente abritant la petite scène n’aura été aussi pleine, le groupe a offert un set digne des plus grands, l’ambiance y était. La scène découverte n’aurait pas pu mieux finir, une promesse intéressante...
La clôture sera enfin donnée sur les coups de 3h du matin à Sexual Earthquake in Kobe, le groupe lillois d’électro post-punk aura donné des airs de club au hangar de la Ferme 1900 où se tenait le festival. Les amateurs d’électro étaient au rendez-vous avant que les lumières de cette nouvelle édition du festival ne s’éteignent…
Bref, le SAPI 2008 aura été un marathon de découvertes prouvant que dans les Flandres, la culture bouge, et l’on ne peut en être que ravi.
