Zaz à Lille, Zaz y va franco.
Zaz, ou tu chantes ? Zaz, ou tu sautilles ? Mais il faut choisir, please.
Pardon Preums.
Mais Zaz, tu buzzes de partout dans ma radio ! Ça ne gaze plus du tout.
Zaz à la télé, tu nous rendras tous zozos. Zi zi.
Pardon Deuz.
Ou comment combler trois cent signes de chapeau. Naze.
Belle affluence ce soir au Splendid. Pourtant, on peut s’étonner de voir que le concert n’affiche pas complet malgré l’incessant matraquage médiatique (senzazionnel). Reconnaissons néanmoins à la jeune chanteuse sa capacité à fédérer toutes les générations. Une salle aussi éclectique, cela fait plaisir.
Tout devant, une petite fille assiste à son premier concert. Soyons magnanime, avant c’était Lorie qu’elles allaient voir ces sottes. Là, on peut presque parler de chanson française réaliste. Bon d’accord de la variété sous influence. Mais il y a du progrès.
Certes, Zaz ne va pas révolutionner le bazar, ni appeler à la révolte. Ce n’est pas son créneau. Elle, c’est la gentillesse. Parfois la niaiserie. Souvent la naïveté déconcertante. Mais sur scène, elle bagarre pour faire vivre sa musique. Oublions bien vite l’abscons (très) Prends Garde A Ta Langue pour apprécier les jolis Passants ou l’inusable Je Veux. C’est couillon, mais ça fonctionne.
Sur les planches, le groupe s’amuse et donne de la proximité au public. Ajoutez à cela deux premières parties sympathiques (Buridanne, Mikymee), on peut alors dire sans honte que l’on vient de passer une bonne petite soirée.
