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The Bitch Goes On… à l’Aéronef

Si tu achètes régulièrement Trax ou Clark magazine, si t'as shoppé tes sneakers collector sur le net, si tu te fournis ta zik au black, si tu portes des rayures et des poids, alors tu étais surement là bas et je n'étais pas très loin.

Quoique, fallait y rentrer quand même dans cette chapelle. Le chemin qui mène à la salle est semé d'épreuves. Flys, fouille, foule, fumeroles, après quoi on a pû se rendre compte de l'heureux impact de la soirée. Même si le line-up bien balèse supposait faire déplacer bon nombre de nos citoyens, ce soir, la jauge a littéralement explosé. Du monde depuis le fumoir jusqu'aux balcons.

Depuis quelque temps, Ed Banger et ses cousins germains de labels Institubes, Arcade Mode ou Disque Primeur nous en font voir de toutes les couleurs et redorent notre blason national. On les aime, on les déteste, ils nous énervent on les adore.

Le revival de la french-touch? Décidemment, non! Pourtant certains s'attachent à cette idée facile. La filiation french-touch est évidente surtout quand Pedro Winter traîne dans le coin, mais aujourd'hui c'est une autre génération qui nous excite les tympans. Un autre public aussi. Plus ouvert et plus expert à l'heure de la world wide web globalisation.

Traditionellement, le warm-up est pris en main par les locaux: Superdeux et Sylvie Cious.

Côté Vjing rien de surprenant. L'alternative aux mêmes boucles d'images vues et revues à l'Aéronef, c'est le harcèlement visuel de l'efficace identité graphique du label. Image de marque qu'on doit à la patte de So me, programmée pour les écrans ce soir par Digital Vandal, décidemment partout.

Puis les quatres platines sur scène passent entre les mains de Feadz qui a rejoint lui aussi l'équipe d'Ed Bangers depuis 2005 après être passé chez Bpitch control. Un dj qui a du doigté, surtout quand il s'agit de venir caresser l'organe d'Uffie, sa petite amie en salopette. Leurs tubes « Pop the Glock » ou encore « Ready to uff » n'ont pas la pêche de leur galette. C'est gentil, c'est mignon. Mais Uffie manque de mordant et malheureusement aucun projecteur pour la mettre en lumière. M'enfin, la foule est quand même bien énervée à l'arrivée des justicier.

Car oui, ce soir, la Justice à fait son travail.

« Paraît que c'est les nouveaux Daft Punk » encore et toujours la même rengaine qui circule dans la foule...
En tout cas, le duo Justice nous offre un french kiss tout à fait sexy qui n'a pas manqué d'embraser la salle. Xavier de Rosnay et Gaspard Auge sont des références en terme de remix. Techno, électro, hip hop, rock, heavy métal tout y passe comme un pillule.
A côté des pilliers de salle de l'Aéronef, des curieux, des teufeurs, de 16 à 40. Les kids tapent du pied, tapent des mains, gigottent dans leur slims. Ceux-là même qui dansaient sur Clamaran au gala de leur prestigieuse école, slamment ce soir sur les mains d'une foule qui semble statis-fête et ils finissent deux mètres plus loin par tomber aux ballerines de jolies blondes qui sentent le whisky.

Le hit « We are your friends » est un peu la marseillaise de cette révolution française musicale. Et à 2h du matin, la génération myspace antonne l'hymne.

Puis il y a eu le maestro. Celui qui fait la transition. Le manager qui servit de tuteur à la french touch et qui accompagne aujourd'hui l'explosion d'une scène électro française puissante. Busy P aka Pedro Winter. Le Rainbow Man a encouragé toute la soirée son écurie, arborant un des fameux t-shirt Ed Banger aux lettrines fluo. L'esthétique House n'est pas loin, celle hip hop est prégnante. P.Winter s'est couvert de l'infâme casquette de camioneur qui le rend magrès tout super hype.

C'est bien d'un chef de 'bande de mecs sympa' dont il faut parler avec Pedro. Ed Banger, comme d'autres collectifs artistiques, est une organisation forte musicalement, visuellement et tactiquement. Elle partage avec son public une ouverture d'esprit, un amour pour le hip hop et tire ses racines de la french touch.
Cependant la production musicale pertinante ne fait pas à elle seule le succès d'Ed Banger et des autres. On a à faire à un vrai marketing viral qui maîtrise les canaux médiatiques. En pleine crise du disque, ces labels semblent bien en forme. Ils donnent le bon ton et les salles qui les accueillent sont pleines à craquer.

Busy P mix du lourd de façon subtile. Mais évoluants tous dans le même univers musical, il faut être un fan extrêmiste du crew pour s'éclater jusqu'au bout sans s'essouffler.

Pour les fans et les curieux, ci-dessous, la liste des étalons de l'écurie:
MR FLASH / JUSTICE / VICARIOUS BLISS / KRAZY BALDHEAD / SEBASTIAN / DJ MEHDI / BUSY P / SO ME / UFFIE / FEADZ .

Pour les très curieux et les gros fans, la prochaine soirée électro produite par l'Aéro ça se passe le 11 mai.
Pour la 3ème année consécutive, l'infanterie Bedroom Research envahit l'Aéro avec une programmation électronique inflammable : Les anglais µ-ziq (producteur légendaire & fondateur du label planet-mu), Milanese (star montante d'un dubstep "newschool") et Cursor Miner (génial alchimiste electropop patate). Mission: exploser les barrieres de l'electronica.

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