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H-Burns + Tim Fromont Placenti à la Péniche

Merci d'avoir été patients et attentifs, ça fait du bien, merci beaucoup !

Tim Fromont lors du concert à la Péniche

Une excellente première partie a failli faire chavirer la Péniche ce mercredi 19 mars 2015. L’inspiré Tim Fromont Placenti a tout donné avec son groupe, ravi d’être là. C’est le second passage qu’il nous offre ici et il se plait à nous dire dès le début du concert qu’il sera forcément meilleur que la première fois puisqu’ils ont désormais un ingé son. Ça devient du sérieux. La dimension acoustique de Tim est aussi dense que sa version électrique que Lille La Nuit avait commentée dans un précédent live report. C’est une setlist aux morceaux riches, dynamiques et éclectiques qui est proposée : Getting Rid Of Words / I'll Have Death And A Cappuccino, Please / Trading Hoaxes / Song For Today / Worth The Loss Of All Love. Quatre musiciens souriants, dont un violoncelliste des plus folk’n’roll nous ont ravi les oreilles. Les morceaux sont là, bien finis, arrangés intelligemment, avec finesse et subtilité. Le public est conquis et agréablement surpris. C’est avec hâte qu’on a envie de redécouvrir Tim avec son équipe au complet (piano, basse) au Métaphone  de Oignies le 27 mars 2015. Le groupe est enjoué, frais, rehaussé de chœurs magnifiques. Une chanson arabisante nous fait voyager avec sa guitare carillonnante... Ils ont tout d'un grand groupe. On s’étonne presque de les voir là, dans cette salle intime, on pense tous avoir de la chance d’être dans les premiers spectateurs d’un groupe qui va forcément devenir grand. Ne manque plus que Tim prenne confiance en lui, et qu’il sache qu’il a lui aussi tout d’un grand pour monter d’un cran et nous faire voyager en Ferryboat. Tim termine par un chant aux imprécations presque chamaniques aux arrangements surréalistes. Comme on a pensé qu'il était une star en devenir, on l’a interviewé après ce concert !

Le très attendu groupe H-Burns déboule sur scène en rangs serrés, en formation classique (basse batterie guitare chant claviers) et investit la petite scène. Pas le temps de respirer, H-Burns envoie une set list dense et enchaîne les morceaux sans blabla. L’attitude y est, le groupe se regarde, soudé par des connivences feutrées. La musique est urgente, rock et mélancolique. Le chanteur est hanté, paradoxalement triste, profond, gai à la fois… Toute la palette des émotions sensibles et écorchées qu’il décline depuis ses débuts et après son tour de piste en duo avec Chris Bailey des Saints. C’est dire la reconnaissance dont il bénéficie, le songwriter australien n’étant pas exactement le premier venu en matière de composition, repris qu'il est par Bruce Springsteen sur son dernier album pour l’incandescent Just Like Fire Would. C’est d’ailleurs une comparaison qui se tient quand Renaud se pose sur le mode acoustique, façon I’m on fire qu’il a repris. Un album tiré à 300 copies vinyles de ses reprises sortira pour le Disquaire DayQuoi qu’il touche, il en tire une substance qui devient totalement personnelle. C’est ce qu’il y a de plus beau à voir ce soir, la musique dans sa dimension transcendante, quand les flux numériques accélérés qui nous entourent se calment un peu et laissent nos oreilles et nos sens se délecter des saveurs musicales de ce groupe magique.

 

Un concert dense autant que subtil, aérien et fort. La voix est puissante, suave et posée. On assiste à un concert parfait. Les morceaux sonnent, prennent la place, nous font sourire, pencher la tête. La prestation est bien plus électrique que l’album et le son est énorme. On est face à un grand groupe, on sent tous qu’on a eu beaucoup de chance ce soir. La musique est profonde, habitée, désenchantée et pourtant énergique, douce-amère. Inoubliable. On se retrouve parfois un peu par hasard sur des vaisseaux empruntés au dernier moment pour d’incroyables voyages. H-Burns n’est là que par et pour la musique, il se transcende réellement, habite ses chansons de demi-jour finissants et d’aubes encore grises d’incertaines promesses. La set list est étincelante, les joyaux les plus éclatants de sa belle discographie. De Radars à Wee hours, Après un Radio Buzzing en ouverture qui a donné le ton, fantastique d'un bout à l'autre. On sort secoués par ce concert aux échos doubles et complémentaires.

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